Florence Cassez, la Française condamnée au Mexique à 60 ans de prison pour enlèvements malgré ses dénégations, a reçu mardi le soutien de deux poids lourds: l'Eglise catholique et un ex-Procureur général fédéral, équivalent à un ministre de la Justice, qui clament tous deux son innocence.
Jamais l'Eglise mexicaine, très influente dans un pays où la religion catholique est omniprésente, ne s'était encore prononcée de façon aussi catégorique dans le dossier.
Elle conclut cette fois à «l'absolue innocence» de Florence Cassez, à quelques jours de l'examen de son pourvoi en cassation, attendu avant la mi-décembre.
L'étude de la procédure entamée il y a près d'un an par l'Eglise, contactée par les parents de la jeune femme de 36 ans, montre une «violation flagrante de ses droits», a souligné en conférence de presse le représentant de la Commission pastorale pénitentiaire de la Conférence épiscopale, le père Pedro Arellano.
Pour sa part, Ignacio Morales Lechuga, avocat, procureur général de 1991 à 1993 et ancien ambassadeur du Mexique en France, s'affirme «convaincu» que la procédure a «condamné une innocente», dans un document adressé au tribunal et présenté lors de la même conférence de presse. La procédure «n'a pas respecté les règles du droit pénal mexicain, a violé les droits de la condamnée» et «a abouti à laisser en liberté les coupables véritables du crime», accuse-t-il également.
Son texte, dont le tribunal a accusé réceptio