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Libération

Côte-d’Ivoire : le camp Gbagbo aux abois

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Élections . Le scrutin serait favorable à Ouattara, mais le parti au pouvoir en conteste la validité.
publié le 1er décembre 2010 à 0h00

Hier soir, une scène surréaliste s'est déroulée au siège de la Commission électorale indépendante (CEI) à Abidjan, sous les yeux de la presse : alors que son porte-parole s'apprêtait à annoncer des résultats partiels, deux proches du président sortant, Laurent Gbagbo, dénonçant un «hold-up électoral», se sont emparés de la feuille comportant les données, avant de la déchirer. Puis, la presse a dû quitter les lieux.

Trois jours après le second tour d’un scrutin attendu depuis cinq ans, la Côte-d’Ivoire ne connaît toujours pas le nom de son prochain président. Et le risque d’une explosion de violences augmente d’heure en heure. Initialement, les résultats partiels devaient être divulgués hier dès 10 heures. Mais ce premier rendez-vous avait déjà été annulé sans explication. Aussitôt, la rumeur s’emparait d’Abidjan : des chars auraient pris position devant le siège de la télé, le président Gbagbo serait en train d’enregistrer un discours à la nation pour proclamer l’état d’urgence… Puis la CEI a repris, cahin-caha, ses travaux. Légalement, elle doit annoncer, aujourd’hui avant 17 heures, qui de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara l’a emporté.

D'après des sources concordantes, les résultats en possession de la CEI, mais aussi des Nations unies (qui disposent de copies de tous les procès-verbaux), seraient assez largement défavorables au chef de l'Etat. « La victoire ne peut plus nous échapper », clamait hier le camp de Ouattara.

Le camp Gbagbo estime, lui, que c