Une étude du Pentagone dévoilée mardi montre qu'une «solide majorité» de militaires est prête à accepter l'abrogation de la loi interdisant d'être ouvertement homosexuel dans l'armée, la Maison Blanche espérant qu'elle conduira à un vote au Sénat avant la fin de l'année.
Quelque 70% des 115.000 militaires et 44.000 conjoints de militaires interrogées dans le cadre de cette étude très attendue sont favorables à l'abrogation de la loi dite «Don't ask, don't tell» («ne rien demander, ne rien dire»). Ce texte, adopté en 1993, oblige les militaires gays et lesbiennes à taire leur homosexualité sous peine d'exclusion.
Chez les Marines, corps d'élite de l'armée américaine, et dans certaines unités de combat de l'armée de terre, 40 à 60% des sondés voient, en revanche, d'un mauvais oeil la fin du tabou gay.
La conséquence sur la cohésion des troupes dans ces unités réfractaires est un «sujet d'inquiétude» mais pas une «barrière infranchissable» à l'abrogation de la loi, a jugé le secrétaire à la Défense, Robert Gates. Il a appelé le Sénat à voter l'abrogation «avant la fin de l'année».
Education à dispenser dans les rangs
De fait, 69% des militaires pensent avoir déjà côtoyé des camarades homosexuels dans leur unité bien que ces derniers doivent cacher leur orientation sexuelle. L'écrasante majorité d'entre eux n'y a vu aucun problème, y compris dans les unités de combat les plus opposées à l'abrogation de la loi.
La crainte des sondés, c'est que les militaires homosexuels, s'ils n'ont pl