Menu
Libération
De notre envoyé spécial à Abidjan

La Côte-d'Ivoire redoute une explosion de violences

Article réservé aux abonnés
L'opposant Alassane Ouattara a appelé la CEI à publier «immédiatement» les résultats. Le camp Gbagbo évoque des «violations massives».
Damana Adia Pickass (G), représentant de Laurent Gbagbo, arrache la feuille de résultats partiels de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire des mains du porte-parole de la Commission électorale, le 30 novembre 2010 à Abidjan. (© AFP Issouf Sanogo)
publié le 1er décembre 2010 à 19h00

Une course contre la montre est engagée en Côte-d'Ivoire pour éviter le pire. Trois jours après le second tour du scrutin présidentiel, le pays ne connaît toujours pas le nom du vainqueur et la population redoute une explosion de violences entre les partisans des deux camps. Au premier tour, le chef de l'Etat sortant, Laurent Gbagbo, était arrivé en tête (38%) devant Alassane Ouattara (32%).

Légalement, la Commission électorale indépendante (CEI) a jusqu'à ce soir minuit pour délivrer l'ensemble des résultats. Mais, hormis les chiffres du vote des Ivoiriens à l'étranger, rien n'a filtré de la CEI depuis quarante-huit heures. Ce mercredi après-midi, s'exprimant pour la première fois depuis le second tour, l'opposant Alassane Ouattara a appelé la CEI à publier «immédiatement» les résultats. Au cours de la journée, la communauté internationale a multiplié les appels en ce sens.

«Violations massives»?

Des dissensions entre les membres de la CEI expliquent son silence pesant. Les représentants du candidat Gbagbo contestent la validité du scrutin dans plusieurs régions du nord, et refusent que ces résultats, très favorables à Alassane Ouattara, so