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Analyse

Riyad et Damas en pompiers de service

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Les deux pays veulent éviter une guerre civile qui déstabiliserait toute la région.
publié le 1er décembre 2010 à 0h00

Comment neutraliser une enquête et un acte d’accusation qui risquent de faire tomber le gouvernement libanais, mettre le pays à feu et à sang, et déstabiliser toute la région ? C’est ce à quoi s’emploient toutes les puissances de la région, en particulier Damas et Riyad. D’où la médiation syro-saoudienne en cours depuis des mois, qui a pour but de minimiser les risques de déflagration avant la publication du dossier du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), dont la parution est jugée imminente à Beyrouth.

Paradoxalement, les deux parties en conflit soutiennent cette médiation. Aussi bien les Forces du 14 mars (le camp pro-occidental), qui refusent tout compromis sur la vérité concernant l'assassinat de Rafic Hariri, que le Hezbollah, qui a déjà prévenu qu'il «couperait la main» à quiconque arrêterait l'un de ses membres. Le chef du Parti de Dieu, Hassan Nasrallah, a ainsi affirmé dimanche qu'il fallait «soutenir les efforts syriens et saoudiens car c'est la seule issue pour éloigner le Liban du danger qui le guette». Discours identique chez le Premier ministre, Saad Hariri. «Ces efforts visent à gérer la situation de manière à ce que l'acte d'accusation n'ait pas de répercussions négatives», a déclaré l'un de ses proches, le député Ammar Houry.

En fait, on ne connaît pas vraiment ce que mijotent Riyad et Damas, au point que l'on évoque un «plan secret». Dès lors, toutes les interprétations sont possibles. Ce qui fait que le parti chiite et le camp Har