La Côte d'Ivoire ignorait toujours le nom de son futur chef de l'Etat à l'expiration, mercredi minuit, du délai légal pour l'annonce des résultats du second tour de la présidentielle de dimanche, entre le sortant Laurent Gbagbo et l'opposant Alassane Ouattara.
A l'heure dite, malgré les appels conjugués de la communauté internationale et de l'ex-Premier ministre Ouattara durant la journée, aucune annonce n'était intervenue ni au siège de la Commission électorale indépendante (CEI) à Abidjan ni sur la télévision publique.
Environ 40 minutes avant l'expiration du délai, le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, avait affirmé à la télévision que la commission «continuait de travailler» pour annoncer les résultats provisoires, sans s'engager sur la suite du processus.
Désormais, il revient normalement au Conseil constitutionnel de statuer sur les données qui lui seront transmises par la CEI, pour proclamer les résultats définitifs.
Le couvre-feu prorogé jusqu'à dimanche
Le camp Gbagbo a déjà annoncé qu'il comptait sur un recours déposé auprès du Conseil pour faire annuler des votes «frauduleux» dans le nord, tenu par l'ex-rébellion des Forces nouvelles depuis le coup d'Etat manqué de septembre 2002.
Le pays, où le couvre-feu qui devait s'achever ce mercredi a été prorogé jusqu'à dimanche, restait donc plongé dans l'incertitude en dépit de la mobilisation de la communauté internationale.
Peu après minuit, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé la publication «sans plus de délai» des