Il est désormais l'un des hommes les plus recherchés du monde, traqué par Interpol pour une affaire de viol en Suède, qu'il nie, et menacé de poursuites pour espionnage par Washington. Julian Assange, 39 ans, se trouverait selon la presse britannique dans le sud-est de l'Angleterre. «Quand vous recevez tellement de menaces d'assassinat, il vaut mieux rester discret», a affirmé mercredi soir, à Londres, dans une conférence de presse, Kristinn Hrafnsson, porte-parole de WikiLeaks, expliquant que le fondateur du site gardait secrète sa domiciliation pour des raisons de sécurité et non pour fuir la justice suédoise.
Scotland Yard serait déjà depuis plusieurs semaines en contact avec les avocats du hacker australien, dont l'extradition serait bloquée par une erreur de procédure dans le mandat d'arrêt. «Il n'y a pas de véritable mandat, mais juste une notice rouge d'Interpol», assure l'un de ses défenseurs, Mark Stephens, affirmant qu'au vu des accusations, «il y a peu de chances qu'un mandat d'arrêt valide soit émis à son encontre». Mais la justice suédoise a de son côté annoncé hier soir qu'elle allait émettre un nouveau mandat d'arrêt afin de répondre aux objections de procédures britanniques.
Secret. La Cour suprême suédoise, saisie par l'avocat d'Assange, a en effet rejeté hier la demande d'annulation du mandat d'arrêt. Le 24 novembre, la cour d'appel avait confirmé le jugement du tribunal de Stockholm, ordonnant une semaine plus tôt