Les pressions internationales, intenses, semblent avoir porté leurs fruits. Hier, les quinze pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont réunis à New York, en vue d’une déclaration commune sur la Côte-d’Ivoire. Deux heures et demie plus tard, pendant la réunion, la Commission électorale indépendante (CEI) donnait enfin les résultats tant attendus, annonçant la victoire d’Alassane Ouattara.
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, avait réclamé mercredi la publication «sans délais» de ces résultats, de même que Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, tout comme la France, ancienne puissance coloniale. Alors que le Quai d'Orsay usait de termes diplomatiques pour «encourager» la CEI à publier les résultats dans «les meilleurs délais», l'Elysée a adopté un ton plus comminatoire : «La volonté du peuple ivoirien doit être pleinement respectée», affirmait ainsi Nicolas Sarkozy, mercredi soir, dans un communiqué.
Discrédité. Alassane Ouattara bénéficie, en tant qu'ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), d'un important carnet d'adresse international, alors que Laurent Gbagbo, dont le Front populaire ivoirien (FPI) est membre de l'Internationale socialiste (IS), s'est discrédité ces cinq dernières années, en reportant sans cesse le scrutin présidentiel. Du coup, Ouattara a été soutenu dans les heures précédant l'annonce des résultats par des alliés qu'on ne lui connaissa