La justice n'a pas imposé à OVH, la société française hébergeant une partie de WikiLeaks, de fermer le site controversé, en rejetant plusieurs requêtes demandant aux juges de statuer s'il était légal ou non, a annoncé le directeur général d'OVH lundi.
Une première requête de l'hébergeur, qui n'a pas eu recours à l'assignation en référé comme annoncé vendredi, avait été immédiatement rejetée par le tribunal de grande instance (TGI) de Lille au motif qu'elle était incomplète.
Une nouvelle requête a été présentée lundi, demandant "que l’autorité judiciaire tranche du caractère illicite ou non du site".
"Cette requête a été présentée et plaidée aujourd'hui (lundi) auprès d'un juge au TGI de Lille et un autre de Paris en même temps", a indiqué le directeur général d'OVH, Octave Klaba, dans un courriel à l'AFP.
Le TGI de Lille a de nouveau rejeté la requête, mais OVH n'avait pas encore reçu les motivations du juge lundi soir. Le TGI de Paris a quant à lui rejeté la requête "au motif qu'un tel dossier "nécessitait un débat contradictoire", a-t-il précisé.
"Toutes les requêtes d'OVH ont été rejetées. La justice n'a pas voulu autoriser l'hébergement d'un tel site en France. C'est une bonne nouvelle pour tous ceux qui sont choqués par les activités irresponsables du site WikiLeaks", a réagi le ministre de l'Industrie, Eric Besson, dans un communiqué transmis lundi soir à l'AFP.
M. Klaba a indiqué n'avoir reçu aucune notification de la part des autorités à propos de WikiLe