Les deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, sont engagés dans une course contre la montre pour s’assurer le pouvoir, le second, soutenu par la communauté internationale, cherchant à contrôler les finances publiques.
Maintenant que chaque camp a son gouvernement, la bataille pour la prise en main de l’administration est vraiment engagée.
Alors que nul ne sait combien de temps va durer cette lutte cruciale déclenchée après la présidentielle du 28 novembre, les Abidjanais ont retrouvé un quotidien quasi-normal avec des marchés de nouveau fréquentés et des embouteillages sur les grands axes.
Au pouvoir depuis dix ans, Laurent Gbagbo a formé mardi un cabinet au complet d’une trentaine de ministres alors que son rival a nommé un gouvernement qui reste à compléter.
M. Gbagbo a placé des proches à des postes stratégiques, et pas seulement au gouvernement. Ancien ministre de l’Intérieur comptant parmi les hommes forts du camp du sortant, Désiré Tagro devient secrétaire général d’une présidence d’abord soucieuse de consolider son pouvoir et qui dispose de l’armée.
Alassane Ouattara entend lui aussi avancer ses pions, faute de quoi il sera un président purement nominal. «C'est nous qui avons le pouvoir, il s'agit de le rendre effectif», a résumé son Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis son coup d'Etat manqué de 2002.
Ambassadeurs et surtout finances publiques: le ca