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Libération

Choléra : la piste de l’ONU se précise

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Un médecin français a remis au Quai d’Orsay un rapport incriminant des Casques bleus népalais.
publié le 9 décembre 2010 à 0h00

L'épidémie de choléra en Haïti a-t-elle pour origine le camp de soldats népalais de l'ONU installé au centre du pays ? La rumeur existe depuis des semaines dans l'île antillaise et s'est développée dans les jours qui ont suivi l'apparition de la maladie, en octobre, provoquant de vives manifestations. Depuis vingt-quatre heures, le débat est relancé, alors que plusieurs agences de presse ont évoqué le rapport d'un épidémiologiste, le professeur français Renaud Piarroux, remis au Quai d'Orsay. Le document n'a pas été rendu public, mais plusieurs sources ont expliqué que le médecin, envoyé par la France en mission à Port-au-Prince à la demande du ministère haïtien de la Santé, y affirmait que le foyer infectieux «est parti du camp des Népalais» situé dans la ville de Mirebalais, près du fleuve Artibonite.

Hier, une source médicale jointe par Libération en Haïti, ayant eu connaissance du travail de l'épidémiologiste, a confirmé les conclusions du professeur Piarroux. «Son rapport est le premier qui donne un éclairage complet sur l'épidémie et qui rassemble toutes les pièces du puzzle», assure cette source. Selon elle, «il n'y a pas d'ambiguïté : le choléra est très probablement venu du camp des Népalais. On ne voit pas ce qui aurait pu se passer d'autre».

Le rapport insisterait notamment sur la forte infection des eaux dans le bas du fleuve Artibonite, avec une très forte concentration du bacille. «Cette eau est bue par la populati