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Libération

La loi suédoise sur le viol, élément clé de l'affaire Assange

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La définition du viol dans ce pays est beaucoup plus étendue que dans le reste de l'Europe.
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publié le 9 décembre 2010 à 16h29

Le viol pour lequel est poursuivi le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a en Suède une définition beaucoup plus étendue que dans d'autres pays, ce qui vaut au pays nordique le record d'Europe du nombre de plaintes.

Savoir si l'Australien de 39 ans arrêté mardi à Londres a violé et agressé sexuellement deux Suédoises -une admiratrice de 31 ans qui l'hébergeait et une autre âgée de 27 ans, selon les médias- est au coeur de ses démêlés judiciaires en Suède, dont la justice réclame à Londres l'extradition.

«Nous avons en Suède une définition élargie du viol, qui fait qu'on considère plus de cas comme des viols, et cela significativement plus que dans d'autres pays», a expliqué Klara Hradilova Selin, une spécialiste des crimes sexuels auprès de Braa, un observatoire de la criminalité dépendant du ministère suédois de la justice.

Selon une étude européenne publiée cette année, la Suède est de très loin le pays d'Europe avec le plus de plaintes pour viol, avec 53 cas pour 100.000 habitants, deux fois plus qu'au Royaume-Uni, deuxième du classement, et près de quatre fois plus qu'en France.

Depuis 2005, la loi suédoise considère comme des viols ce qui était auparavant tenu comme des aggressions sexuelles, entraînant un quasi-triplement du nombre enregistré de viols, explique Mme Hradilova Selin.

Selon la loi suédoise, «il peut y avoir viol quand la victime n'est pas en mesure de dire non», souligne l'experte, par exemp