C’est l’Iranienne pour laquelle la communauté internationale s’est sans doute le plus mobilisée. Condamnée à mort par lapidation, après avoir déjà été sévèrement fouettée, Sakineh Mohammadi Ashtiani aurait été libérée hier à la surprise générale de sa prison de Tabriz, une grande ville du nord-ouest de l’Afghanistan. La nouvelle a été donnée par le Comité antilapidation, dont le siège est en Allemagne. On attendait hier soir une confirmation officielle de la part de Téhéran. Son fils et l’un de ses avocats, qui avaient joué un rôle important pour faire connaître son sort, auraient aussi été libérés, de même que les deux journalistes allemands qui, se prétendant touristes, avaient été arrêtés alors qu’ils interviewaient l’avocat.
Cuisine. Dans une vidéo publiée par la chaîne de télévision iranienne en anglais Press TV, on peut voir Sakineh dans une maison présentée comme la sienne, dans la petite ville de Osku, en compagnie de son fils Sajjad. On peut la voir tour à tour dans son petit jardin et dans une pauvre cuisine.
Une première victoire avait déjà été obtenue par les défenseurs de la jeune mère de famille : confronté à la campagne internationale qui portait de sérieux dommages à son image en présentant la sentence comme une pratique «barbare», Téhéran avait été contraint d'annoncer en juillet que la sentence avait été suspendue et que l'affaire était en cours de réexamen par la justice. Le 22 novembre, le chef du Conseil des droits de l'homme iranien, Moha