Cible d'un acharnement sans précédent des hommes politiques, diplomates, sociétés de systèmes de paiement et hébergeurs de sites internet, Julian Assange a trouvé ses meilleurs défenseurs sur Internet. «Nous avons la possibilité de contre-attaquer», annoncent-ils sur une affichette qui circule en ligne, intitulée «Opération vengeance pour Assange», détenu depuis mardi par la police britannique à la suite d'accusations de viol.
Ils déclarent la première «infoguerre» de l'histoire et annoncent des attaques informatiques contre les puissants qui veulent museler WikiLeaks. Le blog de PayPal, qui a annoncé avoir bloqué les virements vers les comptes associés à WikiLeaks, a subi lundi une attaque «DDOS» (lire ci-contre) qui l'a rendu indisponible pendant plus de huit heures, selon les mesures de la société de sécurité informatique Panda Security. Puis ils s'en sont pris à Visa, «coupable» des mêmes faits ; à Mastercard, qui est resté paralysée plusieurs dizaines d'heures ; à PostFinance, la banque postale suisse qui a fermé le compte d'Assange, et même au site professionnel de l'avocat qui a défendu les deux Suédoises qui l'accusent de viol. Qui sont-ils ? On ne sait pas. Combien sont-ils ? Indénombrables. Que peut-on faire ? Rien.
Aucune archive. Ce groupe d'internautes qui signe «Anonymous» prend des airs de commando terroriste sous la plume de journalistes de l'AFP, qui disent avoir «discuté en ligne» avec certains d'entre eux. Le mouve