Pour une poignée de voix, Silvio Berlusconi a réussi son pari de se maintenir au pouvoir malgré la dissidence de son ancien allié et président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini.
Après plusieurs mois de tensions au cours desquels il avait réclamé davantage de démocratie interne au sein du Parti du peuple de la Liberté (PDL), celui-ci avait déposé une motion de défiance à l'égard du Cavaliere en assurant que le chef du gouvernement «n'avait plus la majorité numérique et politique». De facto, à la Chambre des députés, après le départ de 34 élus qui ont rejoint Gianfranco Fini dans sa nouvelle formation, Futur et Liberté, Silvio Berlusconi ne disposait plus sur le papier des 316 voix nécessaires pour obtenir la majorité.
Mais entre les abstentions et les ralliements de dernières heures qui ont provoqué l'ouverture d'une enquête judiciaire pour soupçons de corruption de parlementaires, la motion de défiance a finalement été repoussée ce mardi par 314 voix contre 311 au terme d'une journée agitée dans l'hémicycle autant que dans les rues de Rome où des milliers de personnes (étudiants, ouvriers licenciés ou encore victimes du tremblement de L'Aquila) ont manifesté contre la politique du gouvernement.
«Vous vous êtes renversés»
«Vous vous êtes renversés» a ironisé Silvio Berlusconi, triomphant, à l'adresses des «Finiens» qui se sont divisés au mom