Julian Assange reste en prison. La justice britannique avait ordonné hier la libération sous conditions du fondateur de WikiLeaks. Mais dans la soirée, Gemma Lindfield, représentant les intérêts de la justice suédoise, annonçait sa décision de faire appel. Les juges britanniques ont désormais quarante-huit heures pour examiner cet appel. Pour être libre, Assange aurait de toute façon dû verser une caution de 200 000 livres en liquide (238 000 euros), porter un bracelet électronique et respecter une assignation à résidence jusqu’à sa prochaine audition, le 11 janvier.
«Vilains tours». Mark Stephens, l'avocat d'Assange, a aussitôt dénoncé un «état de fait vraiment malheureux». «Tout cela tourne au procès spectacle», a-t-il déploré. Le 7 décembre, son client s'était rendu à la police londonienne après l'émission à son encontre d'un mandat d'arrêt international par le parquet suédois pour viol. Son placement en détention avait alors suscité l'indignation de ses partisans et de ses avocats, qui voyaient derrière cette décision des «motivations politiques».
Depuis le début de l'affaire, Assange lui-même se dit victime des «vilains tours du Pentagone». Il dénonce la volonté de ses détracteurs de lui faire payer la récente révélation, par WikiLeaks, de quelque 250 000 télégrammes diplomatiques.
Mis à l'isolement, Assange a reçu plusieurs soutiens de poids, dont ceux du Premier ministre russe, Vladimir Poutine, et du président brésili