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Libération

Victoire à l’arraché pour le Cavaliere

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Le Parlement italien a renouvelé sa confiance à Silvio Berlusconi, hier, à 3 voix près. Mais la fragilité de sa coalition pourrait pousser le président du Conseil à des élections anticipées.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 15 décembre 2010 à 0h00

A 74 ans et seize années après avoir fait irruption sur la scène politique italienne, il est toujours là. Pour une poignée de voix, Silvio Berlusconi a en effet réussi le pari de se maintenir au pouvoir malgré la dissidence de son ancien allié et président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini. Après plusieurs mois de tensions au cours desquels il avait réclamé davantage de démocratie interne au sein du parti du Peuple de la liberté (PDL), celui-ci avait déposé une motion de censure à l'égard du Cavaliere en assurant que le chef du gouvernement «n'avait plus la majorité numérique et politique».

«Vie impossible». De facto, à la Chambre des députés, après le départ de 34 élus qui ont rejoint Gianfranco Fini dans sa nouvelle formation, Futur et Liberté (FLI), Silvio Berlusconi ne disposait plus sur le papier des 316 voix nécessaires pour gouverner. Récemment éclaboussé par l'affaire de la jeune mineure Ruby et par les révélations de WikiLeaks le dépeignant comme «un leader physiquement et politiquement faible, vaniteux et inefficace», encore critiqué pour sa gestion des ordures à Naples et le manque d'initiatives économiques, le Cavaliere semblait condamné à une réédition de sa chute de 1994. L'un de ses alliés, à l'époque la Ligue du Nord, lui avait brusquement tourné le dos. Mais cette fois, Berlusconi a rétabli la mise.

La «défiance» a finalement été repoussée par 314 voix contre 311 et deux abstentions, au terme d'une journée agitée dan