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Dans les carnets de Wikileaks

Quand les politiques français se critiquent entre eux à l'ambassade américaine

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Avant l'élection présidentielle de 2007, les principaux politiques français ont rencontré les diplomates américains à Paris et dressé des portraits parfois peu flatteurs de leurs adversaires. Petites phrases.
Wordle des politiques français à l'ambassade américaine (Libération)
publié le 17 décembre 2010 à 16h00

Avec les câbles diplomatiques révélés par Wikileaks, s’établit au fil des jours un portrait de la France vue par l’ambassade américaine à Paris. Les politiques français y contribuent largement. Deux ans avant l’élection présidentielle, dès 2005, ils sont nombreux à avoir discuté avec les diplomates américains: des relations franco-US, de l’état de la France, d’eux-mêmes, et, bien souvent, de leurs adversaires et partenaires. Sans hypocrisie, ils n’hésitent pas à mettre en avant les faiblesses des autres et à prédire l’avenir politique à court terme.

DSK a un avis sur tout le monde, Rocard n’aime pas Sarkozy, Royal pense à elle, Hollande ne croit pas que Chirac va soutenir la gauche, etc.

Sarkozy, «talentueux» mais «limite raciste»


A l'époque ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy est admiré par DSK en mai 2006 qui le considère comme un «politicien extrêmement talentueux» même s'il s'est positionné tellement à droite qu'il va avoir du mal à recentrer son discours. François Fillon va dans le même sens en décembre 2005, il estime que compte tenu de l'histoire de la Ve République, bercée par les alternances, le PS devrait gagner en 2007, mais «Sarkozy à une chance parce qu'il est un fervent partisan du changement alors que le parti socialiste est devenu un parti de statu quo».

Au contraire, Michel Ro