C'est la stratégie de la tension. Plus les jours passent, plus la pression sur les forces de l'ONU en Côte-d'Ivoire s'intensifie. Vendredi soir, au lendemain de troubles qui ont fait au moins 30 morts et 150 blessés dans tout le pays, les Casques bleus ont été vigoureusement accusés de partialité par le clan de Laurent Gbagbo. En un mot «pris pour cible», selon l'expression retenue par le Département des opérations de paix des Nations Unies.
Le président sortant, autoproclamé vainqueur du scrutin, a d'ailleurs, réclamé, ce samedi, le départ de l'Onuci, la mission de l'ONU dans le pays, et de la force militaire française Licorne, dans un communiqué. Selon ce texte lu par la porte-parole du gouvernement Gbagbo, Jacqueline Lohouès Oble, «le gouvernement ivoirien considère que l'Onuci a largement failli à sa mission en posant des actes qui ne sont pas conformes à son mandat» d'impartialité. «Cela implique que le gouvernement ivoirien s'oppose d'ores et déjà au renouvellement de cette opération qui expire le (lundi) 20 décembre 2010», a-t-elle ajouté. (Sa déclaration à écouter ici)
L’Onuci «remplira son mandat», dit Ban Ki-moon
Le secrétaire-général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rejeté cette demande et l'a averti des «conséquences» s'il lançait une attaque co