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Libération

Paris, Bruxelles et Washington accroissent la pression

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Nicolas Sarkozy a exhorté vendredi Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.
publié le 18 décembre 2010 à 0h00

La communauté internationale mutliplie menaces et ultimatums sans que, jusqu’ici, Laurent Gbagbo ne montre le moindre signe de faiblesse. Vendredi, au lendemain d’une flambée de violences à Abidjan, l’Union européenne, la France et les Etats-Unis ont encore haussé le ton.

En marge du sommet européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a exhorté le président Gbagbo à quitter la présidence «avant la fin de la semaine». Le chef de l'Etat français a parlé de «scandale» à propos du refus du dirigeant ivoirien de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, «en violation de la volonté du peuple ivoirien, qui avait déjà été privé d'élection pendant dix ans». Rappelant les menaces agitées par la Cour pénale internationale (CPI), qui dit suivre «de très près» la situation en Côte-d'Ivoire, Nicolas Sarkozy s'est adressé à l'historien de formation qu'est Laurent Gbagbo : «C'est à lui de choisir quelle est l'image qu'il veut laisser dans l'histoire. S'il veut laisser l'image d'un homme de paix, il est encore temps, mais le temps presse et il doit partir.»

Gel des avoirs. Plus concrètement, Sarkozy a indiqué que le nom des époux Gbagbo pourrait figurer sur la liste des personnes visées par des sanctions de l'UE. Une petite vingtaine de proches du dirigeant ivoirien pourrait être soumise à un gel d'avoirs et à des restrictions de visas dans les tout prochains jours. La veille, un haut responsable américain, cité par la BBC, avait confié :