Les violences en Côte d'Ivoire ont fait «ces trois derniers jours plus de 50 morts et plus de 200 blessés», a estimé dimanche la Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, s'inquiétant de «violations massives des droits de l'homme».
Jusqu'à présent, les bilans sur place faisaient état de 11 à une trentaine de morts depuis jeudi dans des violences entre les partisans de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara, qui se disputent la présidence depuis le scrutin controversé du 28 novembre.
Dans un communiqué, la responsable onusienne dénonce également nombre d'enlèvements dont ont fait état des «centaines de victimes et membres de leurs familles». Selon les témoignages, ces enlèvements dans les maisons sont commis «particulièrement la nuit, par des individus armés non identifiés en tenue militaire, accompagnés d'éléments des Forces de défense et de sécurité(FDS) ou de milices». Les FDS sont un pilier du régime Gbagbo.
«Les informations indiquent que les personnes enlevées sont emmenées de force dans des endroits de détentions illégaux où elles sont gardées au secret et sans instruction. D'autres ont été retrouvées mortes dans des circonstances suspectes», poursuit-elle.
Navi Pillay regrette que «la détérioration de la situation sécuritaire du pays et l'entrave à la liberté de mouvement du per