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Libération

Le gouvernement Gbagbo n'exclut pas d'interdire des journaux

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Des quotidiens pro-Ouattara ont déjà été empêchés de paraître. Le Conseil national de la presse, organe officiel de régulation de Côte d'Ivoire, dénonce une «atteinte intolérable à la liberté de la presse».
Un homme regarde les "Une" de journaux, le 1er novembre à Abidjan, en Côte d'Ivoire (AFP Issouf Sanogo)
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publié le 19 décembre 2010 à 17h09

Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, n'a pas exclu, ce dimanche, d'interdire des journaux qui «appellent à la révolte», alors que plusieurs quotidiens favorables à son rival Alassane Ouattara ont déjà été empêchés de paraître.

«Nous essayons de convaincre nos confrères de la presse privée (ivoirienne) qu'ils ont le devoir de respecter notre Constitution, de respecter également les institutions de la République ainsi que nos lois», a expliqué le ministre de la Communication, Gnonzié Ouattara. Si ce n'est pas le cas, «la loi indique qu'un journal peut être interdit», a-t-il averti.

Les journaux «n'ont pas le droit de démoraliser, de déprimer le peuple ivoirien par des articles violents, mensongers et qui quelquefois constituent une sorte d'appel à la révolte», s'emporte le ministre. Gnonzié Ouattara a notamment insisté sur le fait que le Conseil constitutionnel, «juridiction suprême» de Côte d'Ivoire, avait proclamé Gbagbo président à l'issue du scrutin du 28 novembre, alors que certains quotidiens proches de son rival présentent comme le «président», Alassane Ouattara, désigné vainqueur par la commission électorale indépendante et reconnu par la communauté internationale.

Gnonzié Ouattara a assuré avoir été seulement «informé hier (samedi)» que plusieurs journaux soutenant Alassane Ouattara, avaient été empêchés de paraître depuis vendredi par des éléments de l'armée fidèle à