La Corée du Nord a accepté hier le retour des inspecteurs nucléaires des Nations unies et s’est abstenue de représailles après les exercices militaires à tirs réels de la Corée du Sud sur l’île de Yeonpyeong, bombardée fin novembre par Pyongyang.
Pourquoi ce retournement de situation ?
Experte dans l’art de souffler le chaud et le froid, la Corée du Nord a accepté les propositions de l’émissaire américain Bill Richardson, arrivé jeudi à Pyongyang. Non seulement elle se dit prête à autoriser sur son sol le retour d’inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chassés du pays en 2009, mais elle autoriserait aussi l’envoi à l’étranger des barres de combustible nécessaires à l’enrichissement de l’uranium. Enfin, elle accepterait la mise en place d’un téléphone rouge entre les deux Corées et les Etats-Unis. Mais, à l’aune de ce festival d’annonces, la prudence doit rester de mise. Pyongyang a-t-il dit «oui» aux propositions de la Maison Blanche ou plutôt «pas tout à fait non» ? Accueillir Bill Richardson dans un climat aussi explosif est, pour Kim Jong-il, un succès diplomatique lui permettant de rompre son isolement après le pilonnage de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong (4 morts, 18 blessés) le 23 novembre. C’est aussi une façon de montrer à la Chine qu’elle fait des efforts pour calmer la tension dans la péninsule.
Peut-on faire confiance à Pyongyang ?
L'expérience montre, au moins depuis 1994, qu'il est bien difficile d'acc