Apres comme un marchandage de chiffonniers, les tractations pour former un nouveau gouvernement à Bagdad auront duré neuf mois et se sont poursuivies jusqu’à l’ultime minute précédant le vote de confiance des parlementaires. Ni les massacres de chrétiens et les attentats suicides contre les pèlerins chiites, ni le retard pris par les investissements les plus urgents pour rétablir un pays ravagé où l’électricité fait encore souvent défaut n’ont pesé sur les différentes factions acharnées à se disputer le moindre sous-ministère. Le vote ayant encore été repoussé lundi, les députés ont approuvé hier ce cabinet, qui est plus de compromis que d’unité nationale, et est à nouveau conduit par Nouri al-Maliki. Ils ont adopté aussi son programme en 43 points, qui entend libéraliser l’économie, développer la production pétrolière et combattre le terrorisme.
Rival. Outre Al-Maliki, qui assurera aussi l'intérim de trois portefeuilles, dont l'Intérieur et la Défense, trois noms émergent de ce gouvernement : Hussain al-Shahristani, un technocrate de haut vol, ministre du Pétrole dans l'ancienne équipe et élevé au rang de vice-Premier ministre chargé de l'Energie ; Hoshiyar Zebari, le souriant et indéboulonnable ministre kurde des Affaires étrangères ; et Iyad Allaoui, un chiite laïc, qui espérait retrouver le poste de chef de gouvernement. Sa liste, Irakiya, qui panachait chiites et sunnites, avait obtenu le plus grand nombre de sièges aux législatives de mars. Il avait aus