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Libération
Récit

Règlement de comptes autour de Billy the Kid

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Le gouverneur du Nouveau-Mexique envisage de gracier le hors-la-loi, ravivant le conflit entre ses descendants, ceux de ses victimes et la famille du shérif Pat Garrett.
Billy the Kid, photographie non datée. (Reuters)
publié le 22 décembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 22 décembre 2010 à 9h04)

De tous les hors-la-loi de l'Ouest américain, il est sans aucun doute le plus célèbre. Et, cent trente ans après sa mort, Billy the Kid, «outlaw» romantique pour les uns, tueur sanguinaire pour les autres, fait encore parler de lui. Le gouverneur du Nouveau-Mexique, le démocrate Bill Richardson, par ailleurs féru d'histoire, vient ainsi de confirmer qu'il envisageait de faire bénéficier le bandit d'une mesure de grâce à titre posthume. Et qu'il prendrait une décision d'ici à la fin de l'année, date à laquelle il quitte officiellement son poste, après deux mandats dûment remplis.

Hostilités. L'annonce a suffi à raviver les hostilités qui perdurent depuis des années au Nouveau-Mexique entre les descendants de Billy the Kid et les familles de ses victimes ainsi que celle du shérif qui l'a tué le 14 juillet 1881, le non moins célèbre Pat Garrett.

L’affaire remonte à une promesse qu’aurait faite l’un des lointains prédécesseurs de Richardson, le gouverneur territorial du Nouveau-Mexique, Lee Wallace, en 1879. Selon le recours déposé par une avocate de Santa Fe, Randi McGinn, qui a été commissionnée par le bureau de l’actuel gouverneur, Wallace aurait alors promis à Billy The Kid, de son vrai nom Henry McCarty, qu’il annulerait les charges qui pesaient contre lui dans l’assassinat du shérif William Brady, commis un an plus tôt, en échange de son témoignage dans le meurtre d’un avocat du nom de Huston Chapman. A l’époque, The Kid, employé dans un ranch, étai