C’est par une victoire parlementaire hautement symbolique que Barack Obama va clore l’année. Hier, le Sénat devait approuver la signature du nouveau traité nucléaire Start avec la Russie. Quelques heures plus tôt, les sénateurs avaient voté pour marquer la fin des débats sur le sujet, après que 11 élus républicains eurent annoncé s’être ralliés au Président. Offrant ainsi la garantie d’un nouveau succès au locataire de la Maison Blanche, sept semaines après des élections à mi-mandat catastrophiques.
Jamais auparavant dans l'histoire américaine, un président démocrate n'était parvenu à imposer un traité de réduction des armes nucléaires. Parmi les premiers à réagir, le sénateur John Kerry, ex-candidat à Maison Blanche et président de la commission des affaires étrangères, a salué «l'esprit bipartisan qui a permis de lever les derniers obstacles».
Le traité, baptisé Nouveau Start, avait été signé en avril par Barack Obama et son homologue russe, Dmitri Medvedev, et fait suite au traité Start qui avait pris fin en décembre 2009. Il prévoit une réduction de 30% du nombre de têtes nucléaires, qui passeront à 1 550 dans chaque camp. Les rampes de lancement de missiles seront limitées à 700 et un nouveau mécanisme de vérification et d'inspection se mettra en place pour s'assurer que les deux signataires respectent leurs engagements. En remportant le vote, Obama, qui a répété maintes fois que son objectif ultime était de parvenir à «un monde sans armes nucléaires», m