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Côte-d'Ivoire: Alliot-Marie appelle Gbagbo à «sortir par le haut»

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Les 15 pays de la Cédéao ont aussi écarté tout compromis avec Gbagbo. Les violences post-électorales ont fait 173 morts selon l'ONU.
Laurent Gabgbo le 9 novembre lors d'une conférence de presse à Abidjan (© AFP Sia Kambou)
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publié le 24 décembre 2010 à 11h38
(mis à jour le 24 décembre 2010 à 12h35)

La ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a estimé, ce vendredi, que le président sortant ivoirien, Laurent Gbagbo, avait encore droit à une «sortie honorable», mais a prévenu que cette perspective s'éloignerait si les violences se poursuivent.

Les 15 pays de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ont, eux aussi, prévenu, ce vendredi, qu'ils ne souhaitent aucun compromis avec Gbagbo qui doit «quitter» le pouvoir.

«La question du compromis n'est pas sur la table», a écarté le ministre nigérian Odein Ajumogobia à Abuja, avant l'ouverture d'un sommet extraordinaire de la Cédéao consacré à la grave crise politique ivoirienne. «Quelque chose qui ressemble à un gouvernement d'union nationale comme ce qui existe au Kenya ou au Zimbabwe ne sera pas sur la table» non plus, a-t-il ajouté.

«Gbagbo peut encore sortir par le haut»

«M. Gbagbo a encore la possibilité de sortir par le haut de cette situation, en reconnaissant ce que sont les résultats et en transmettant le pouvoir», a, pour sa part, déclaré MAM sur RMC-BFMTV. «Il a le droit d'avoir une sortie tout à fait honorable (...), mais plus le temps passe et plus il y a de dérapages et de violences et plus cette perspective s'éloigne», a-t-elle mis en garde.

La ministre était interrogée pour savoir si des pays avaient proposé à Laurent Gbagbo de l'accueillir en exil. Selon un haut responsable français, la France et d'autres pays dont les Etats-Unis ont proposé de multiple