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Libération

La camp Gbagbo dénonce un complot «dirigé par la France»

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Côte-d'Ivoire: l'après-Gbagbodossier
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publié le 25 décembre 2010 à 22h53

Menacé d'un recours à la force par l'Afrique de l'Ouest, le gouvernement de Laurent Gbagbo a dénoncé samedi un complot «inacceptable» du «bloc occidental dirigé par la France» et mis en garde contre un risque de guerre civile en Côte d'Ivoire où vivent des millions d'immigrés.

La crise dans ce pays née de la présidentielle du 28 novembre a connu un tournant depuis que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a menacé vendredi, en sommet à Abuja (Nigeria), d'user de la «force légitime» si Gbagbo ne cédait pas le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, ONU en tête.

Une mission de la Cédéao, composée des présidents béninois Boni Yayi, cap-verdien Pedro Pires et sierra-léonais Ernest Koroma, est attendue mardi à Abidjan.

C’est la première fois que Laurent Gbagbo, qui a ignoré jusque-là ultimatum et sanctions, est directement sous la menace d’une opération militaire.

«Inacceptable», a tonné le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, fustigeant «un complot du bloc occidental dirigé par la France».

Assurant à l'AFP ne pas croire «du tout» à une opération militaire, M. Don Mello a évoqué un risque de «guerre civile» si ce projet était mis à exécution.

«Tous les pays (d'Afrique de l'Ouest) ont des ressortissants en Côte d'Ivoire, ils savent que s'ils attaquent la Côte d'Ivoire de l'extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l'in