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Libération

Exil, guerre ou pourrissement : les options de Laurent Gbagbo

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Côte-d’Ivoire . Le président sortant est sous pression devant la menace d’intervention militaire de la Cédéao et les possibles actions de la CPI.
publié le 29 décembre 2010 à 0h00

Laurent Gbagbo sait la partie perdue pour lui. De plus en plus isolé, le président sortant n'en crie pas moins au «complot» français et américain pour galvaniser ses partisans. La manifestation des Jeunes Patriotes qui le soutiennent, prévue pour aujourd'hui, a été reportée. Hier, un convoi de la mission de l'ONU en Côte-d'Ivoire a été attaqué par la foule à Adidjan, un Casque bleu a été blessé à la machette et un véhicule incendié.

Ce qui peut affaiblir Laurent Gbagbo, c'est la visite des trois chefs d'Etat mandatés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui sont arrivés hier à Abidjan. «Un dernier geste», selon la Cédéao, pour demander au président sortant de céder son fauteuil à son rival, Alassane Ouattara - crédité de 54,1% des voix au second tour de la présidentielle, le 28 novembre.

Plus grave pour lui, la Cédéao menace depuis vendredi d'une intervention militaire, s'il refuse de partir. Depuis, les porte-parole du gouvernement Gbagbo multiplient les menaces de représailles à l'encontre des milliers de ressortissants ouest-africains qui résident en Côte-d'Ivoire. «Evitons la délinquance politique, a déclaré hier Ahoua Don Melo, porte-parole du gouvernement Gbagbo, peu avant l'arrivée des émissaires de la Cédéao. Aucune institution internationale n'a le droit d'intervenir par la force pour imposer un président dans un Etat souverain.»

Obligé. Laurent Gbagbo a déjà refusé l'exil en Afrique