Hier, ils sont sortis de leur silence, pour la première fois depuis un an. La mère et le père de Stéphane Taponier, l'un des deux journalistes français otages en Afghanistan, ont pris la parole, dans un entretien accordé à l'Agence France-Presse. Des mots de colère : ils sont «las» des déclarations d'optimisme non suivies d'effet du gouvernement français. «Ça fait un an, je voudrais bien que mon fils revienne ! Alors, on a décidé de parler», explique Arlette Taponier. Toute la journée d'hier, ils ont pris leur bâton de pèlerin, accompagnés de la journaliste Florence Aubenas, marraine du comité de soutien.
Parler donc, quitte à déranger, eux qui n'aiment que la discrétion. Est-ce pour mettre la pression sur les gouvernements français et afghan ? «Oui. Je l'espère. C'est pour Stéphane et Hervé…» répond la mère. Le père : «C'est aussi pour leurs trois accompagnateurs afghans. Il ne faut pas les oublier.» En début d'après-midi, les parents de Stéphane se sont rendus au Quai d'Orsay, pour voir la vidéo qui avait été remise aux autorités françaises la semaine passée. Une vidéo sans aucune revendication, datée du 11 novembre, qu'ils n'avaient, jusqu'alors, pas voulu regarder.
«Très vague». «Ils sont en bonne santé. Un point, c'est tout, on n'en sait pas plus. C'est très court comme message, a ensuite commenté Gérard Taponier. Ils demandent qu'on les libère le plus rapidement possible, que le gouvernement fasse le maxim