L'annonce n'est pas encore officielle, mais l'une des dernières mesures prises par le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, avant la fin de son second mandat demain, devrait être le refus d'extrader en Italie Cesare Battisti. La nouvelle a été donnée hier par les éditions en ligne de O Globo et de la Folha de São Paulo sans citer de source. Le chef de l'Etat brésilien aurait pris cette décision afin de «préserver l'intégrité physique» de l'ex-leader des Prolétaires armés pour le communisme. Condamné par contumace à la prison à vie pour quatre homicides qu'il a toujours niés, l'ex-terroriste italien serait automatiquement incarcéré à son arrivée dans la péninsule et ne pourrait pas bénéficier d'un nouveau procès.
Recours.«On peut avoir un regard critique sur son passé sans se repentir», expliquait volontiers Battisti dénonçant l'acharnement des autorités italiennes qui «veulent faire expier leurs rêves» des années 70 aux militants de l'ultra gauche. Né en 1954 dans une famille «religieusement communiste», à Sermoneta, au sud de Rome, il passe à la lutte armée à la fin des années 70 avec ce petit groupe, à mi-chemin entre politique et droit commun, qui se distingue d'un parti armé centralisé et dogmatique comme les Brigades rouges.
Cesare Battisti est accusé notamment du meurtre, à Milan le 19 février 1979, d'un bijoutier, Pierluigi Torregiani, dont le fils Alberto restera paralysé à vie. Arrêté un