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Libération

La trêve d’ETA laisse de marbre l’Etat espagnol

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Basques . Selon un de leurs leaders, la branche armée des séparatistes serait prête à renoncer à la violence.
publié le 30 décembre 2010 à 0h00

«Moi, je n'attends qu'un seul communiqué d'ETA : celui qui annoncera la dissolution définitive de l'organisation terroriste. Tout autre chose ne nous intéresse pas.» Alfredo Pérez Rubalcaba, ministre de l'Intérieur espagnol et nouvel homme fort du gouvernement Zapatero, a lancé hier un message de fermeté, désamorçant publiquement les espoirs entretenus dans les milieux séparatistes basques. «Ce n'est pas une énième annonce ambiguë qui nous fera changer d'un iota notre politique antiterroriste», a-t-il précisé. Rubalcaba fait référence à l'entretien publié mardi par le Wall Street Journal, dans lequel le leader indépendantiste Arnaldo Otegi affirme, depuis la prison, qu'ETA est prêt à renoncer à la violence. D'autres rumeurs insistantes veulent que le groupe déclare, d'ici le 8 janvier, un «cessez-le-feu permanent, définitif et vérifiable». Il irait ainsi un peu plus loin que la trêve annoncée de façon unilatérale début septembre qui affirmait renoncer aux «actions armées offensives».

Le gouvernement Zapatero est d’autant plus méfiant qu’il a été sérieusement échaudé. En décembre 2006, alors que les socialistes négociaient en secret la fin de la violence armée, les terroristes dynamitaient une partie du terminal 4 de l’aéroport de Madrid, faisant deux morts. Depuis, l’Etat ne veut plus entendre parler de discussion avec les terroristes basques à moins d’une totale reddition du groupe. En position de force, le gouvernement a le temps