A quelques heures de la fin de son mandat, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a refusé d’extrader vers l’Italie l’ex-activiste d’extrême-gauche Cesare Battisti, provoquant la colère de Rome et ouvrant une crise diplomatique entre les deux pays.
Lula, qui doit passer la main samedi à Dilma Rousseff, «a pris aujourd'hui la décision de ne pas extrader le citoyen italien Cesare Battisti», a annoncé le ministre des Affaires étrangères Celso Amorim.
Aussitôt, le gouvernement italien a annoncé le rappel de son ambassadeur à Brasilia et a promis de poursuivre «la bataille» judiciaire pour obtenir l'extradition de Battisti qu'il considère comme un «terroriste» en cavale depuis trente ans.
Battisti, incarcéré depuis mars 2007 à Brasilia à la demande de l’Italie, devrait encore rester en prison au moins jusqu’en février, le temps pour la Cour suprême d’examiner la conformité de la décision de Lula avec le traité d’extradition bilatéral.
«Je m’engage à poursuivre la bataille»
«Je m'engage à poursuivre la bataille pour que Battisti soit livré à la justice italienne», a affirmé le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. «Cette affaire n'est pas close, bien au contraire: l'Italie ne se rend pas».
L’extradition de Battisti, 56 ans, est réclamée avec force par Rome où il a été condamné par contumace en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres commis en 1978 et 1979, crimes dont il se dit innocent.
De son côté, le Brésil a rejeté le