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Libération

Veillée d’armes à Abidjan

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En Côte-d’Ivoire, les partisans d’Alassane Outtara craignent une poussée de violences, après les attaques de Laurent Gbagbo contre la communauté internationale.
Des partisans d' Alassane Ouattara. (REUTERS)
publié le 31 décembre 2010 à 0h00

L'incertitude la plus totale prévaut toujours à Abidjan, un mois après le second tour de la présidentielle, le 28 novembre. A la veille du nouvel an, alors qu'Alassane Ouattara doit faire un discours pour présenter ses vœux, beaucoup se demandent si 2010 ne se terminera pas par un bain de sang. Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse et leader des Jeunes Patriotes de Laurent Gbagbo, le président sortant, a appelé mercredi soir à «libérer à mains nues» l'hôtel du Golf. Ce cinq étoiles de Cocody, un quartier chic d'Abidjan, abrite le quartier général d'Alassane Ouattara, l'autre président ivoirien, déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI), selon des résultats certifiés par les Nations unies et reconnus par la communauté internationale.

Un grand rassemblement pro-Gbagbo, prévu mercredi, a été reporté «pour donner une chance à la diplomatie», selon Blé Goudé. En principe, rien ne devrait être tenté avant le retour, le 3 janvier, des trois chefs d'Etat envoyés mercredi à Abidjan par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), pour demander à Laurent Gbagbo de partir. Le camp adverse, lui, ne s'y fie pas. Youssouf Bamba, l'ambassadeur nommé par Ouattara auprès des Nations unies, s'est alarmé mercredi soir d'un risque de «génocide».

«Appels à la haine». Des informations selon lesquelles des maisons où vivent des partisans de Ouattara seraient «marquées pour identifier leur ethnie son