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Téhéran fait planer le doute sur la lapidation de Sakineh

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Droits de l’homme . L’Iranienne a parlé à la presse samedi. Hier, un responsable de la Justice a estimé que sa sentence pourrait être annulée.
publié le 3 janvier 2011 à 0h00

La peine de mort par lapidation de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée pour adultère, pourrait encore être annulée, a estimé dimanche le chef de la Justice de la province d'Azerbaïdjan oriental, Malek Ajdar Sharifi, affirmant que «des ambiguïtés» demeurent dans les preuves apportées dans cette affaire. Cette remarque intervient au lendemain d'une déclaration du fils de Sakineh, Sajjad Ghaderzadeh, qui a demandé samedi devant la presse que la peine de mort soit commuée, tout en indiquant qu'il considérait sa mère et son complice, Issa Taheri, comme coupables du meurtre de son père.

La justice locale a fait apparaître Sajjad puis sa mère devant un groupe de journalistes travaillant pour la presse internationale à Tabriz (nord-ouest), où la condamnée est emprisonnée. L'Iranienne de 43 ans a parlé moins de dix minutes devant les journalistes, qui n'ont pas pu poser de questions. «Je suis venue devant les caméras de mon plein gré pour m'adresser au monde», a-t-elle dit, ajoutant : «Laissez tomber mon affaire.»

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 pour implication dans le meurtre de son mari, avec l'aide de son amant, et à la lapidation pour adultère. La révélation de cette affaire en juillet par des associations de défense des droits de l'homme a provoqué une vive émotion en Occident, de nombreux pays demandant que cette sentence «barbare» ne soit pas appliquée. En juillet, Téhéran avait indiqué que la peine ava