Les deux présidents de Côte-d'Ivoire restent intraitables. Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, ne veut pas quitter son fauteuil, comme le lui demande le monde entier, y compris la quasi-totalité de ses homologues africains. Alassane Ouattara, qui a remporté avec 54,1% des voix un scrutin étroitement encadré par les Nations unies, refuse tout compromis. «Les discussions sont terminées», a-t-il déclaré lundi soir, après le départ des émissaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union africaine (UA). Alassane Ouattara a encore rejeté, hier, la mise en place d'un comité d'évaluation de la crise et l'ouverture de négociations «sans conditions» proposées par Laurent Gbagbo. «Nous connaissons bien Gbagbo, c'est une stratégie pour gagner du temps et apporter des armes avec des mercenaires et des miliciens pour tuer d'honnêtes citoyens», a-t-il affirmé. Reste à savoir si les menaces d'intervention armée faites par la Cédéao seront suivies d'effet.
Complot. L'option militaire est «toujours sur la table», pour la Cédéao, mais son président en exercice, le Nigérian Goodluck Jonathan, s'est borné hier à constater «l'impasse», tout en précisant que le dialogue se poursuivait. De son côté, Nicolas Sarkozy a affirmé que les «soldats français n'ont pas vocation à s'ingérer dans les affaires intérieures de Côte d'Ivoire». Les 900 militaires franç