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Libération
TRIBUNE

L’espoir sera pour l’année 2012

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publié le 5 janvier 2011 à 0h00

Il y a les vœux et il y a l’espoir. Du redémarrage de la croissance occidentale à une défaite des talibans, de la chute du gouvernement Nétanyahou à celle d’Ahmadinejad en passant par le recul des nouvelles extrêmes droites européennes, les premiers sont aussi nombreux qu’aléatoires mais, si fragile qu’il soit, le second est bien réel.

L’espoir est que cette année qui préludera aux présidentielles française, russe et américaine de 2012 puisse permettre à Barack Obama de reprendre la main ; à la gauche française de faire front derrière un candidat crédible et à Dmitri Medvedev de continuer à suffisamment s’affirmer pour ne pas devoir s’effacer devant Vladimir Poutine. Ce n’est pas joué d’avance. Ce ne sera pas plus facile à Washington qu’à Paris et Moscou, mais les raisons d’y croire sont nombreuses.

Depuis un mois, d’abord, le président russe est publiquement sorti de son rôle d’aimable doublure de son prédécesseur alors que, jusque-là, personne n’avait voulu croire en lui. Chacun s’accordait à n’en faire qu’une marionnette, qu’un intérimaire placé au Kremlin pour y chauffer la place de Vladimir Poutine auquel la Constitution avait interdit de briguer un troisième mandat de suite. Tout à l’attente du retour de l’homme fort en 2012, Russes et russologues se refusaient à prêter la moindre attention à la constance des propos de ce nouveau président qui ne cessait pourtant pas de plaider pour la légalité, la lutte contre la corruption, l’Etat de droit et, surtout, un rapprochement