Menu
Libération

«Comme un fruit pourri»

Article réservé aux abonnés
Alassane Ouattara sort de son silence pour prédire la chute de son rival, qu’il annonce pour fin janvier. Tandis que des affrontements ethniques ont lieu dans l’ouest du pays.
publié le 7 janvier 2011 à 0h00

«Laurent Gbagbo partira avant la fin du mois de janvier.J'ai toute une série de mesures en cours qui vont faire qu'il va tomber comme un fruit. Pas un fruit mûr, mais un fruit pourri.» Alassane Ouattara, qui s'exprimait hier sur les ondes d'Europe 1, est enfin sorti de son mutisme. Président élu de Côte-d'Ivoire, selon des résultats certifiés par les Nations unies et reconnus par la communauté internationale, il demande à Laurent Gbagbo de «quitter le pouvoir». Alassane Ouattara, qui se veut rassurant, cherche à convaincre qu'il n'y aura pas de guerre civile en Côte-d'Ivoire, même dans l'hypothèse où son rival serait délogé par la force. «C'est une question de personne, et il sera le seul responsable de ce qu'il va vivre», a-t-il déclaré mercredi sur France 24.

Valet. Jusqu'à présent, l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) et ex-Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny avait considéré qu'il était «trop tôt» et que les événements n'étaient «pas assez clairs» pour prendre la parole. Depuis l'échec de la dernière mission ouest-africaine, lundi, il contrecarre à sa manière la campagne de communication virulente lancée contre lui par le camp Gbagbo. Au lieu de démentir être le valet des puissances occidentales et l'ami personnel de Nicolas Sarkozy, comme l'en accusent ses adversaires, Ouattara se pose en «homme de paix». Hier, il a proposé une action commando «non violente» de la C