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Libération
Reportage

Nouveau jour de colère à Alger

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Devant l’étendue des protestations, le pouvoir algérien devrait annoncer des mesures.
publié le 8 janvier 2011 à 0h00

Pour le deuxième jour consécutif, Alger s'est réveillé vendredi avec le ballet des hommes verts des services municipaux de la voirie. Armés de leur balai, dans le quartier de Bab el-Oued notamment, ils font tout pour faire disparaître le plus rapidement possible les traces des violences de la nuit. Ils enlèvent les débris de vitrines et de voitures saccagées par les manifestants et ramassent les pierres jetées quelques heures plus tôt contre les forces de l'ordre. Le calme semble être revenu, la circulation a repris son cours normal, et les quartiers résidentiels de la capitale ont retrouvé leur tranquillité. Mais la tension continue de se faire sentir. Devant les commerces ouverts, des files d'attente se sont formées. Les habitants sont en effet sortis plus tôt que d'habitude pour faire leurs courses par peur d'un regain de violence. «On a peur. Le matin ça va, on peut aller faire ses courses tranquillement, mais dès que le marché ferme, il faut rentrer chez nous. On ne sait pas ce qui peut arriver», s'inquiète une femme qui attend son tour dans une boulangerie du quartier marchand de Messonier dans le centre-ville d'Alger. Les Algérois s'inquiètent surtout de ce qui pourrait arriver à la sortie de la grande prière hebdomadaire qui se termine vers 14 heures. Dans l'histoire du pays, c'est toujours à ce moment-là que les plus grandes manifestations ont commencé. Mais, à la sortie de la plupart des mosquées, les fidèles se sont dispersés dans le calme. Dans leurs prê