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Libération
Récit

Algérie : «On ne nous écoute pas»

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Les habitants ne croient pas aux mesures prises en urgence après les heurts des derniers jours.
publié le 10 janvier 2011 à 0h00

Après un week-end de violences, le retour au calme se confirme en Algérie, excepté dans quelques villes encore secouées par des affrontements opposant jeunes et forces de l’ordre, comme à Tizi-Ouzou, Béjaïa ou Bouira. En ce premier jour de la semaine, les habitants ont repris le chemin du travail et les enfants celui des écoles et des lycées, malgré la quarantaine d’établissements vandalisés à travers le territoire.

Quelques détails rappellent cependant que le pays vient de vivre trois jours de violences. Beaucoup de parents ont préféré accompagner eux-mêmes leurs enfants à l’école. Toute la journée d’hier, des files d’attente se sont aussi formées devant les pompes à essence, les automobilistes craignant les pénuries. Même chose devant les boulangeries, comme les jours précédents. Pourtant, les autorités assurent que la farine n’est pas concernée par la hausse des prix, ni par les risques de pénurie. Une réaction qui montre également que, malgré les mesures annoncées samedi soir par le gouvernement, les Algériens restent inquiets sur l’évolution de la situation.

«Rien vu venir». Pour lutter contre la flambée des prix, qui a causé l'explosion de colère de ces derniers jours, les autorités ont en effet décidé d'exonérer d'impôts et de taxes la production, la transformation et la distribution du sucre et des produits entrants dans la fabrication des huiles. L'importation de ces denrées sera également exonérée de droits de douane. Le gouvernement a en outre deman