C'est un référendum attendu depuis un demi-siècle et les Sud-Soudanais se sont massivement mobilisés, hier, pour ce premier jour d'un scrutin qui va durer jusqu'à samedi afin de décider de la partition du plus vaste pays d'Afrique, entre le Nord arabo-musulman et le Sud afro-chrétien. «C'est le moment historique que les Sud-Soudanais attendaient», a déclaré le chef sudiste Salva Kiir, après avoir voté à Juba, capitale du Sud, dans un centre jouxtant le mausolée de John Garang, chef de la rébellion sudiste décédé en 2005 peu après avoir signé la paix avec Khartoum.
Les Sudistes, au Sud-Soudan mais aussi dans le Nord et à l'étranger, sont appelés à voter pour le maintien de l'unité ou la sécession. «La participation est très forte», a déclaré le porte-parole de la commission référendaire.
La partition semble inévitable à l'issue de ce référendum, prévu par l'accord de paix (conclu en 2005 entre le Nord et le Sud) qui a mis fin à une guerre civile de plus de vingt ans au cours de laquelle 2 millions de personnes ont péri. Les Sudistes avaient pris les armes pour la première fois en 1955, signé la paix en 1972, avant de renouer avec la rébellion en 1983. «C'est le début d'un nouveau chapitre dans l'histoire du Soudan, et un chapitre très important», a déclaré le sénateur américain John Kerry, présent à Juba. L'acteur George Clooney, engagé contre la guerre au Soudan et présent hier à Juba, a salué «un grand jour pour le monde entier». A la veill