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Libération
décryptage

Paris face à l’escalade meurtrière d’Aqmi

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L’assassinat de deux Français au Niger samedi, survenant après plusieurs rapts effectués depuis plus d’un an, confirme le ciblage de l’Hexagone par les jihadistes.
Le restautant «Le Toulousain» à Niamey, le 8 janvier 2011, un jour après l'enlèvement des deux Français. (AFP)
publié le 10 janvier 2011 à 0h00

Nous n'accepterons jamais le diktat des terroristes», a déclaré hier Nicolas Sarkozy, au lendemain de la mort de deux jeunes Français, capturés par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) à Niamey et vraisemblablement abattus par leurs ravisseurs lors d'un assaut des forces spéciales françaises.

Que s’est-il passé ?

Sitôt connue la nouvelle de l’enlèvement des deux jeunes Français dans un restaurant de Niamey, les forces nigériennes se lancent aux trousses des quatre preneurs d’otages, tandis que l’armée française fait décoller l’un des trois avions de surveillance, des Atlantic-2, dont elle dispose sur l’aéroport de la capitale nigérienne. Rejoints par des complices, les ravisseurs se dirigent à vive allure vers la frontière du Mali. Dans la nuit, ils affrontent les forces nigériennes, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Niamey. Dès ce moment, les autorités françaises ont la conviction d’avoir affaire aux hommes d’Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique).

Après avoir brièvement perdu la trace des ravisseurs, l'avion de l'armée française les repère à nouveau plus au nord, près de la frontière avec le Mali. La décision est prise de tenter de les intercepter avant qu'ils rejoignent ce qu'on appelle dans le jargon militaire une «zone refuge». Un secteur dur d'accès, où les otages auraient été séparés, donc plus difficiles à repérer et à libérer. Non loin de la frontière avec le Mali, les hommes des forces spéciales françaises (les COS), héliportés, passent à l'action contre les terrorist