Non au dialogue tant que Pyongyang ne montre pas l'exemple. C'est en substance le message ferme que Séoul a transmis hier à une Corée du Nord soucieuse depuis quelques jours de renouer le fil du dialogue avec son voisin. La communication avait été rompue en mai après «l'affaire du Cheonan», du nom de cette corvette sud-coréenne coulée en mars (par une torpille du Nord, selon une commission d'enquête), dans laquelle 46 marins avaient péri.
La fracture est encore plus grande depuis que l’armée du Nord a bombardé l’île sud-coréenne de Yeongpyong le 23 novembre (4 morts, 18 blessés), alors que des forces sud-coréennes et américaines pratiquaient en mer Jaune des manœuvres militaires de grande ampleur.
Après avoir promis une «guerre nucléaire», le régime stalinien a soudain lancé une main tendue au Sud, samedi, via un communiqué de l'agence de presse KCNA. Pyongyang propose une reprise des pourparlers bilatéraux d'ici à quelques semaines et la réouverture de son bureau de coopération au sein de son complexe industriel de Kaesong financé par les capitaux du Sud.
C'est la deuxième offre, cette fois «formelle» et «sans conditions», de reprise du dialogue, que Pyongyang adresse en quelques jours à Séoul. La proposition vient cette fois du Comité pour la réunification pacifique de la mère Patrie, via un communiqué de l'agence KCNA. L'organe nord-coréen prend la peine de préciser qu'il n'y a pas lieu, pour la Corée du Sud, «d'avoir