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Libération

Tunisie: PS et Verts condamnent la répression, le gouvernement français embarrassé

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Alors que les affrontements ont fait plusieurs dizaines de morts, Bruno Le Maire dit n’avoir «pas à qualifier le régime tunisien» et Frédéric Mitterrand juge «tout à fait exagéré» de parler de «dictature».
Des femmes le 10 janvier à Sidi Bouzid (© AFP Fethi Belaid)
publié le 11 janvier 2011 à 11h54
(mis à jour le 11 janvier 2011 à 17h14)

Après les hésitations de deux de ses collègues du gouvernement, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie n'est guère allée plus loin après les affrontements entre manifestants et policiers ont fait en Tunisie plus de 35 morts, selon les ONG, et jusqu'à une cinquantaine de morts, d'après un responsable syndical. «On ne peut que déplorer les violences» s'est-elle contentée de constater, critiquée par l'opposition sur l'extrême retenue de Paris face à la répression en Tunisie. «Plutôt que de lancer des anathèmes, je crois que notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation», a répondu MAM lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale... en proposant que «le savoir faire, reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type».

«Notre premier message doit être celui de l'amitié» entre les peuples français et tunisien, freine la ministre qui défend de «s'ériger en donneurs de leçons» face à une situation «complexe».

Un président «souvent mal jugé»

Plus tôt dans la matinée, Bruno Le Maire avait, lui aussi, prétexté son refus de jouer les redresseurs de torts. «Avant de juger un gouvernement étranger, mieux vaut bien connaître la situation sur le terrain et savoir exactement pour quelles raisons telle ou telle décision a été prise», se justifie Bruno Le Maire, ce mardi sur Canal+. Décidéme