Le tribunal international de Phnom Penh a confirmé jeudi, sans surprise, le renvoi de quatre ex-dirigeants du régime des Khmers rouges (1975-79), poursuivis pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre après le rejet de leur ultime appel. La date du procès n'a pas été précisée mais le porte-parole de la Cour, Lars Olsen, a évoqué le premier semestre de cette année.
Le tribunal parrainé par les Nations unies a rejeté la quasi-intégralité des appels formés par l'idéologue du régime Nuon Chea, son ministre des Affaires étrangères Ieng Sary, le président du «Kampuchéa démocratique» Khieu Samphan et la ministre des Affaires sociales, Ieng Thirith. Pol Pot, "Frère Numéro Un", est décédé en 1998.
Les juges ont «ordonné le renvoi des accusés devant la Chambre de première instance pour y être jugés», indique un communiqué du tribunal.
Les accusés resteront jusqu'à l'audience détenus dans une prison attenante au tribunal où ils vivent depuis 2007. Agés entre 78 et 85 ans, ils nient leur implication dans la famine, les travaux forcés, les tortures et les massacres qui ont décimé leur peuple au nom d'une utopie marxiste délirante.
Entre 1975 et 1979, quelque 2 millions de personnes soit un quart de la population du Cambodge ont disparu. Si le terme de génocide est communément utilisé pour évoquer la période, les massacres commis contre la population khmère ne sont eux-mêmes pas assimilables à un génocide selon l'ONU. Ce chef d'accusation ne concerne donc que le massa