Le seuil de participation de 60 %, quorum nécessaire à la validation des résultats du référendum d’autodétermination, a été dépassé hier. Les Sud-Soudanais votent depuis dimanche pour se prononcer sur leur avenir. L’indépendance ne fait désormais plus de doute.
Comment se passe le référendum d’autodétermination ?
Depuis dimanche, les bureaux de vote sont pris d’assaut. Au point que les opérations de vote, qui doivent durer jusqu’à samedi, ont bénéficié d’une rallonge d’une heure par jour depuis mardi. La participation des Sudistes au Nord-Soudan est, en revanche, très faible mais la plupart de ceux qui vivaient à Khartoum ont rejoint le Sud durant les dernières semaines précédant le scrutin. Malgré les difficultés logistiques et un secret du vote plus que relatif, le référendum est d’ores et déjà un succès pour les autorités sudistes. Le résultat ne fait aucun doute : il s’agira d’un raz de marée en faveur de l’indépendance.
Comment le Nord réagit-il ?
Le président Omar el-Béchir est venu dire aux Sudistes, la semaine précédant le vote, qu’il accepterait leur choix, quel qu’il soit. Mais entre les promesses et la pratique de Khartoum, il y a souvent eu plus qu’un grand écart. Certains ont voulu voir dans le grave incident frontalier de mardi la preuve de la duplicité de Khartoum : des nomades arabes de la tribu Miseriya ont attaqué un convoi de Sudistes, faisant dix morts. Cette attaque est intervenue dans la région pétrolifère disputée d’Abyei,