Menu
Libération

La Cour constitutionnelle annule partiellement l'immunité de Berlusconi

Article réservé aux abonnés
Silvio Berlusconi lors d'une conférence de presse à Berlin, le 12 janvier 2011. (AFP Johannes Eisele)
par
publié le 13 janvier 2011 à 17h38

La Cour constitutionnelle a annoncé jeudi l'annulation partielle de l'immunité judiciaire dont bénéficie le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi jusqu'en octobre, en supprimant son caractère automatique.

Les deux procès contre Silvio Berlusconi à Milan, l'un pour fraude fiscale (affaire Mediaset) et l'autre pour corruption de témoin (procès Mills) peuvent donc reprendre mais le président du Conseil continuera de bénéficier d'une ample marge de manoeuvre pour ne pas se présenter aux audiences.

Les 15 magistrats ont opté pour une solution de compromis entre le rejet ou l'approbation de la loi dite d'«empêchement légitime» qui permettait jusqu'à présent à M. Berlusconi de ne pas se présenter devant les tribunaux tant qu'il est chef de gouvernement.

La Cour a réduit sensiblement le champ d'application de la loi adoptée en avril dernier et valable jusqu'en octobre 2011, sans toutefois l'invalider, en éliminant notamment son caractère automatique qui permettait à Berlusconi d'éviter toute comparution.

Ce sera aux juges de décider au cas par cas si le motif d'«empêchement légitime"»invoqué est valable ou pas. La Cour reconnaît dans sa décision comme des motifs conformes à la Constitution, la participation aux conseils des ministres, aux réunions entre Etat et régions, aux sommets internationaux ainsi qu'à tout type de réunions préparatoires ou essentielles à la fonction de chef de gouvernement.

Mais le juge devra à chaque fois déterminer avec les avocats de Berlusconi s'il lui