L'autopsie des Français enlevés vendredi à Niamey a révélé des impacts de balles sur les corps des deux hommes, a annoncé jeudi le procureur de Paris Jean-Claude Marin qui a précisé qu'ils avaient été choisis au «hasard» par leurs ravisseurs.
Le magistrat a précisé que neuf personnes avaient trouvé la mort lors de l'intervention des forces spéciales françaises et de la gendarmerie nigérienne pour tenter de les libérer: outre Antoine de Léocour et Vincent Delory, trois gendarmes et quatre ravisseurs ont été tués.
L'autopsie a permis d'établir qu'Antoine de Léocour avait été tué d'une balle dans la tête, tirée avec une arme automatique «à bout touchant», ce qui accrédite la thèse d'une exécution, selon Jean-Claude Marin.
En revanche, les causes de la mort sont plus difficiles à établir pour Vincent Delory, dont tout le bas du corps a été carbonisé et qui présente «cinq plaies par armes à feu». Parmi les hypothèses de décès avancées, figurent les conséquences de «brûlures extrêmement importantes», l'inhalation possible de gaz toxiques ou une balle létale, selon Jean-Claude Marin.
Le magistrat a affirmé qu'aucun des ravisseurs n'avait été placé en garde à vue au Niger. «On a quatre ravisseurs tués mais aucun élément permettant d'identifier les autres personnes ayant participé» au rapt, a-t-il dit.
«C'est le hasard qui a fait que ces deux garçons ont été enlevés», a précisé Jean-Claude Marin expliquant qu'ils étaient les clients du