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Libération

Tunisie: Paris durcit (un peu) le ton

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François Fillon le 11 janvier à l'Assemblée nationale. (Charles Platiau / Reuters)
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publié le 13 janvier 2011 à 15h30
(mis à jour le 13 janvier 2011 à 15h45)

Le Premier ministre français François Fillon s'est alarmé jeudi de «l'utilisation disproportionnée de la violence» en Tunisie, en appelant «l'ensemble des parties à faire preuve de retenue et à choisir la voie du dialogue».

«Nous sommes extrêmement préoccupés par cette situation, par la violence qui s'est développée depuis quelques jours», a affirmé François Fillon, en déplacement à Londres. «Nous appelons instamment l'ensemble des parties à faire preuve de retenue, à choisir la voie du dialogue. On ne peut continuer dans cette utilisation disproportionnée de la violence», a-t-il ajouté.

Evoquant l'annonce la veille de la libération de certains manifestants, le chef du gouvernement a estimé qu'il fallait «progresser dans cette voie» et assuré que le gouvernement français intervenait pour convaincre les autorités tunisiennes de «s'engager» dans ce sens.

«Au delà des problèmes de politique intérieure, il y a un problème de développement économique, et là, nous avons une action que nous pouvons conduire au niveau européen pour apporter des aides au développement plus efficaces», a-t-il dit.

Jusque là, tous les membres du gouvernement avaient simplement «déploré» les violences en Tunisie. Ce matin encore, Luc Chatel, le ministre de l'Education, répétait que la France, «extrêmement vigilante» face au mouvement de contestation en Tunisie, n'avait pas «à s'ingérer»