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Libération
REVUE DE PRESSE

La fuite du président Ben Ali passionne la presse française

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publié le 15 janvier 2011 à 10h11

La «chute de Ben Ali», la fuite du président tunisien à l'étranger «la queue basse» et la «révolution des jasmins» en Tunisie passionnent les éditorialistes samedi qui stigmatisent le silence des autorités françaises et s'inquiètent de l'avenir du pays.

Dans Libé, Laurent Joffrin se gausse du «grotesque successeur du grand Bourguiba, flic en chef de l'un des régimes les plus féroces de la région, (qui) n'était qu'un pleutre, et quand le peuple insurgé lui a signifié son congé, il est parti la queue basse». «Ce régime était en toc, et tous ceux qui l'ont tenu à bout de bras au nom d'une realpolitik des imbéciles doivent maintenant expliquer pourquoi celui qu'ils tenaient pour un rempart solide contre les islamistes est tombé comme un château de cartes», poursuit-il.

Encore plus critique, Jean-Michel Helvig dans La République des Pyrénées relève que la révolution tunisienne se sera faite «sans la France, la France de l'Elysée, du Quai d'Orsay où la ministre des Affaires étrangères en exercice voulait apporter au régime Ben Ali le soutien de son savoir-faire sécuritaire, et c'est en cela que les atermoiements des Mitterrand (Frédéric), Le Roux, Baroin, Alliot-Marie, Fillon, sans parler du silence de Sarkozy, pèseront lourd dans la balance. La honte. Paris a raté le coche.»

Même sentiment de «honte» dans l'éditorial de